Betty Eppel

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Annie Guicherd, petite-fille de Louise Patat qui tenait l’hôtel Beauséjour en 1942, raconte une rafle (extrait d’un entretien oral) :

Pendant la deuxième rafle, j’étais malade, et ils ont fait toutes les chambres… Alors là c’était les allemands, les militaires… Oui… Ils étaient armés, et … moi j’étais malade. J’étais couchée, et ils sont rentrés dans ma chambre : découverte ! allez ! raouste et coups de cravache sur les jambes ! Et ils me tiraient avec le bras … Et mon frère était dans la monté d’escalier, et qui s’est mis à crier, à hurler : maman vite ! vite ! vite ! ils emmènent Annie ! ils emmènent Annie !… Et moi je savais plus que faire ! Je voulais pas descendre du lit, je résistait tant que je pouvais ! J’avais sous mon lit ce petit de trois ans, dont la mère l’avait caché sous mon lit en lui précisant bien surtout : « Nouni fais attention, ne parle pas, ne dis rien, ne pleure pas, reste, ne bouge pas, surtout ne bouge pas » ! 

Et huit jours avant on avait emmené son père ! Un jeune marié quoi … La maman était toute jeune elle est allée sous les escaliers pour se cacher, parce que mon grand-père l’avait fait fermé par un placard (…) pour descendre à la cave on avait ça sous l’escalier, il y avait une petite porte (…) Elle s’était caché là dedans. Et elle avait mis le petit sous mon lit. Et elle avait mis ses papiers, ses vrais papiers, derrière la plaque du lavabo… (…) Donc ils sont rentrés à deux, là, je les vois, ces deux … soldats, à hurler comme des bœufs (…) ma mère est montée tout de suite tout de suite : « Mais non c’est pas possible ! Fille de prisonnier ! Vous n’avez pas honte ! » Elle s’est mise à les insulter, à leur voler dessus … Y’en a un qui a sorti sa mitraillette (…) Et bien la sentinelle est partie avec elle, à la mairie à huit heure du soir, il faisait nuit noire, heureusement que les institutrices étaient secrétaires de mairie à l’époque ! Heureusement ! Ça m’a sauvé la vie ! Madame Masson. Elle a fait mon certificat de naissance, pas de problème, et il a ramené ma mère au bout de sa mitraillette. Et c’est comme ça que j’ai été sauvée.

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